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14 oct.24
Festival International de Slam de poésie en Acadie
Moncton. N-B
LE REFLET 2013
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Bienvenue
REFRAIN
Ici c’est chez nous. J’ai un rêve je vais jusqu’au bout.
Je me prends en main. Je prends soin des miens. Je me sens bien.
Dans mes créations, j’y mets l’émotion. L’imagination et mes ambitions,
Des chansons pour les générations du futur.Ok salut, bienvenue chez nous, le tout te sera présenté.
Libérer les pensées, l’insensé qui peuvent nous hanter.
Ma vérité présentée, avec intégrité.
Des parcelles des morceaux des fragments d’ma réalité.
J’avance pour l’amour et l’humanité. Le respect et l’égalité.
Que la vie soit belle de l’automne en été. Je me relève même si je me la suis pétée.
Parce que la relève s’entraîne, et est prête à tout péter.
Et à rebâtir. Histoire de construire son avenir.
Investir et s’enrichir. J’ai plus d’un objectif en mire.
Approfondir ma philo. Écrire me servir du stylo.
Tout en gardant mon style au top de ma forme.
Grosso modo. Produire mon propre show. Établir mon propre flow.
Nourrir la famille finir par faire grandir trois flos.
J’ me prends un appart sur le plateau.
J’arrive à mes desseins, enfin c’est pas trop tôt.Ça fait maintenant dix ans que j’attends pour sortir mon stock.
Ça prend du temps pour comprendre qu’il faut prendre à notre époque.
J’suis prêt, passe-moé le puck !!! J’suis drette, vois ce que j’évoque.
L’authenticité, j’invoque. Pour certain, une pureté qui choque.
En business on apprend à s’endurcir comme le rock.
Le but c’est pas de devenir une grosse vedette de rock.
Mais de bâtir des liaisons, m’introduire dans les maisons.
Entretenir l’élixir de mes passions.
C’est les raisons qui me poussent à donner le meilleur de moi-même.
À affronter mes peurs, les critiques malsaines du domaine.
Ça vaut la peine. Moi je fais ce que j’aime !!
Vois plutôt où ça mène malgré les coups dans le dos man !
Mes mots proviennent de mes veines, mon abdomen.
Et à chaque semaine du nord au sud de l’est à l’ouest, je me promène.
Chu un rappeur qui dans son cœur espère la paix.
Devant la beauté d’ la province je m’incline par respect. -
CHU
Chu talentueux, courageux, respectueux, audacieux /
Généreux / je fais du mieux que je peux
Chu minutieux, curieux, nerveux, anxieux, orgueilleux /
Chu Fructueux, chanceux, studieux
Chu un soldat victorieux, astucieux, précieux, prodigieux /
Chu en feu.Contagieux, / chu un rappeux mystérieux /
Chu fiable détestable, endurable, négociable, vivable
À mes affaires, monétaires comme un comptable
Chu capable, coupable de faits discutables
Acceptables, je reste fréquentable, recommandable /
Chu Formidable
Serviable, sortable, mangeable, un bon compagnon de table
Confortable, / abordable, adorable je salue mes semblables
Bienvenue aux inconnus amiables, aimables
Aux ressources valables, durables, / comportement convenable. /
Chu un songeur un penseur un fonceur un gagneur /
Un créateur, un chanteur, un rêveur
Chu un auteur, / Chu un moteur supérieur à 100 chevaux vapeur /
Chu un farceur de bonne humeur /
Chu un bon joueur comme un certain Martin BrodeurJe suis ce que je suis
En somme, la somme des victoires et des défaites que j’essuie
Les buts que je poursuis
Tous les souvenirs vécus et les rêves que je suis
Chu vif, actif, pensif, émotif, créatif, expressif, productif
J’atteins mes objectifs, chu sélectif, préventif, craintif attentif
Chu instinctif.Réceptif aux collectifs, lucratif affirmatif
Persuasif hyperactif
Chu sportif, compétitif, exclusif, j’aime le progressif
Les trucs instructifs, explosifs, intensifs, éducatifs.
Chu intrépide, avide, je gravite
Fier propriétaire de mon bolide.
Ne récupère que du solide
Chu rapide, peu timide j’intimide
Lucide je valide, je décide
Je réside, j’habite l’orbite le satellite de l’ermite,
Bonne conduite, bonne réussite.Chu le genre de bro qui t’invite sous son gîte de façon gratuite
YO ! Chu écolo, loyal à mes locaux
J’pars de zéro. Force la promo de mon logo avec brio
Mon coco / pense lorsqu’il fait dodo /
J’arrive en haut top chrono /
Chu un commando accro, hétéro
En show tu vois le topo -
De villes en villes
REFRAIN
De ville en ville on passe du temps chill.
De ville en ville, en roulant on fait des milles.
En s’écoutant on vise dans le mille.
Heureux avec ceux que t’aime ça vaut cinq-cent-mille.Je viens du Québec où les habitants sont bien corrects.
Des gens qu’on adore être avec.
En région tout le monde te respecte !
Les plus belles filles en discothèque.
Tu les fais rire et tu te connectes.
Deux becs sur les joues, cinq heures du matin encore debout.
On prend le temps d’un pique-nique au parc.
Une fin de semaine au chalet, vue panoramique sur le lac.
La nature nous mène en paix.
Canot-kayac, charge le snack dans ton sac.
Pour aujourd’hui, la société on s’en sacre. Et on se retrouve au shack.REFRAIN
Chu un habitant de Montréal, et je me promène partout.
De grandes villes en festivals. Le tout Québec est à mon goût.
Les castors, les caribous. Les ours, les hiboux, les loups.
Les forêts, les montagnes et toutes ces personnes qui m’accompagnent.
Cette province c’est ma compagne.
Elle m’éduque comme Passe-Montagne.
Tant mieux si l’Canadien gagne.
En cuisine on te sert de la poutine, des bines.
Nos raquettes aident à tracer entre les épines.
Un jeune peuple qui patine, adepte des solos de ruine-babines.REFRAIN
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ACCULÉ
Ma vie est réelle et j’assume mes décisions
Mais c’est qu’elles laissent des séquelles
Ma cervelle en confusion
De façon séquentielle on finit toujours par se remettre en question
Histoire de faire le tour, d’élaborer sa gestion
Certains obstacles sont lourds, pénibles sur la digestion
Comme l’amour et les concours
Ils engendrent l’indigestion
Il y a congestion de suggestions
Comment trouver la bonne voie
Se prouver à soi qu’on est approuvé par le roi
Ou les forces de je ne sais quoi
Parfois maladroit dans mes choix, je travaille sur moi
J’évolue à travers mon emploi
Mes exploits sont rarement exposés au grand jour
Et je me demande si oser vaut vraiment le détour
Alors j’implore un accord, un réconfort en retour
Est-ce qu’on m’entend ? Ne jouez donc pas les sourds !
Des mains on m’en tend
Elles viennent souvent à mon secours
Reste que j’ai mon subconscient comme dernier recours
Je ne peux plus reculer. Pris dans un engrenage irréversible
Acculé contre l’ouvrage disponible
Je suis devenu un otage de mes rêves admissibles
Prendre la fuite au virage du prochain village est impossible
Tout m’est désormais accessible. C’est fou mais
Le sommet me transmet des messages de force invisible
Je ressens une présence, un sixième sens invincible
Une Providence en puissance que la science classe impossible
Je me rappelle qu’on l’interpelle dans la Bible
Le ciel appelle de façon officielle, nous prend en cibles
Je n’ai d’autre choix que celui du disciple assidu
D’affronter les multiples périples les critiques de la rue
La peur a disparu pour faire place à la foi
Le Seigneur a secouru un autre perdu comme autrefois
Il a reconnu mon dévouement
Mon contenu digne
Donc il me fait signe, m’assigne du nouveau dans le dénouementMaintenant je réalise que les anges se déguisent
Ils observent et analysent, les sottises se comptabilisent
L’info est transmise par ce que certains verbalisent
Ils me neutralisent donc pour moi l’écoute est de mise
L’inconnu hypnotise
L’individu sympathise, ce pieux me vise
S’impose un peu. Ses yeux me paralysent
Laisse-toi aller ! semblait être sa devise
D’après ce qu’il me dit, j’ai la maîtrise de mon entreprise -
OPEN
Ça commence, qu’est-ce que ça signifie.
L’ambiance s’intensifie, l’indépendance se raréfie,
jouissance qui se fortifie. / C’est le party, tout le monde collé.
C’t’un fait qui fait chaud. / Laissez-vous aller, ça va r’voler.
J’commence à être chaud.
Juste assez, mais pas trop. / Faut que ça brasse comme aux infos.
C’est à soir que ça se passe, on s’entasse.
Même s’il reste encore de l’espace.
Les pieds sur terre / avec une moitié de cerveau dans l’espace.
On sait comment faire pour plaire, savoir avoir de la classe.
Les filles font des vrilles, sautillent aucune question de richesse.
Ni de famille, tout s’indique dans les pupilles, la vraie noblesse.
Attiré par les duchesses, aussi belles qu’une paire de fesses.
Tu l’sais que je m’intéresse, aussitôt que je me confesse. /
J’utilise finesse, adresse, pour ma tigresse, ma déesse.
J’veux ton adresse, tes caresses. / Je serais l’homme d’honneur.
Le sauveur, le best. Fuck le reste.
Sérieux ,/ regarde-moi dans les yeux et viens t’asseoir que je passe le test. À boire pour ce nouveau guest.Yeah I'm really hoping
this vibe will get you open
Time for us to get to chillin'
Let me know you're willin'
Your energy is so sweet
From your head to your feet
(Oh girl)Let me make you my QueenEntouré de plein de gens, hypnotisé par le mouvement.
Un esti de bon rythme envoûtant.
C’est comme ça que je me sens dedans et content.
Maintenant je comprends
Comment que le conscient peut être confiant.
De l’enchantement, j’en reste le maître, Oh right !
Bouge la tête, c’est la fête.
Aujourd’hui, y’a rien qui nous arrête.
Ça se voit tu as du sang de la bête.
Ailleurs, envoie ton air bête qui t’embête.
D’ailleurs c’est le party, Come on everybody.
Y’é quelle heure, minuit sonne interdiction de bailler.
Pieuses danseuses suivez, soyez chaleureuse.
Juste un petit peu plus colleuses.
Oui, un petit peu plus charmeuses bien sûr.
Les allumeuses se servent pas juste que de leurs manucures.
J’ai besoin de premier soin, de mains soyeuses.
qui me rassurent. Vivre de bonnes aventures.
M’étonne ta devanture. À soir, on saute la clôture.
C’est une histoire de la nature sauvage.
Activons l’alliage, le temps d’un bon massage.
Envoie-moi ton message, un ton visuel qui m’encourage.Never been a girl like you No! No!
Never been another one like you so
I wanna make you mine
I wanna hold you tight
Love and affection 365
As long as I'm alive
I will never stray
As long as I am here
By your side I'll stay
No way I'll ever let you go
Because my love I want to show
What we share I want to grow!!
Yes the seeds that we shall sow -
La poésie, ma chair
FABRICE KOFFY
Trois heure moins quart, je ne trouve pas le sommeil
Des vers en pétard, dans ma tête se mêlent
Pas pris le temps de les poser sur une feuille de papier
Là je veux me reposer mais je vais finir par plier
Par millier, éparpillés les muses, les images, les vers
La tête dans l’oreiller, le troisième œil reste ouvert
Déplier, là la feuille sur la table de chevet
Et vider le sur trop d’émotions, qu'j’ai, je vais
Qu'J’ai, qu'je dois délivrer car enfermé en ma chair
Les malheurs que l’on crée, tu sais l’amour perdu de ma chère
Mais j’ai passé le pacte de poète, du coup pas de step back
Sous le son de la nuit du hip-hop, de Horg ou de Bach
Je me cris sur la feuille, les mots hurlent en silence
Les mots gris ou pastels, parcelles de nos vies qui dansent
Les mots durs et les doux, ma confiance et mes doutes
j’écris pour colorier les ratures sur la routeREFRAIN
Nous sommes les chercheurs de forme. À s’en déformer.
Tu crois ça fort, mais Ami c’est formé
Nous sommes les chercheurs de beau
À finir Loco.
Ma plume est ma peau.
On l’fait pour le love. Pour me satisfaire, je sais quoi faire.
Donne-moé un beat pis la langue de Molière. Je gère.
La poésie, ma chair. L’art de jouer avec les vers.
J’rappe pour ceux qui me sont chers. Et l’énergie qu’ils me transfèrent.
Lorsque j’écris j’vis, j’me retrouve en transe frère.
J’transcende, j’transgresse, libère le stress dans l’air.
C’que j’préfère faire ? De l’impro dans une auto.
Des combos pour mes Compo. Me parfumer de tous ces mots
Qui s’transforment en rimes. J’m’informe et j’imprime
Sur le clavier, sur le papier, la vie prend forme et s’exprime.
Mes lèvres m’élèvent à la hauteur de la bohème.
J’aime être l’auteur, sentir l’odeur de mes poèmes.
Et mine de rien, la mine de mon crayon s’anime.
Je pioche les rayons de l’art qui vaut de l’or dans ma mine.
Ça me donne du pouvoir de pouvoir éclore dans ce que j’aime.
Le rap, le slam, la musique, le hockey-balle coulent dans mes veines.REFRAIN
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J’pense
Moi, chu tout le temps en train de penser
En ce moment j’pense en parlant
Même en rêvant, j’pense que je pense
Ça commence à j’anticipe, ensuite j’flippe, j’badtripe et je finis avec un j’constipe
Y a trop d’énergie que je gaspille à me dire : « Il est con ce type ! »
La serveuse est-ce que j’y ai laissé assez de tip ?
Est-ce qu’elle s’est lavé les mains ?
Est-ce qu’elle a besoin d’un coup de main ?
Qu’est-ce qui va se passer demain ?
J’pense à plein d’affaires
À tout ce qu’il y a à faire
Reste que chu organisé, j’va faire l’affaire, chu d’affaires c’t’affaire
Travailleur autonome, ça c’est battre le fer
Je me dépense, mais j’ai peur qu’il y ait plus rien dans dépense
Pis ça, plus j’y pense, plus je capote
Je me sens coincé comme un pénis dans une capote
J’peux- tu arrêter de penser !
J’pense à hier, aujourd’hui, à demain, mon travail, mes amis,
ma famille, ma blonde, ses fesses, son monde de princesse
J’pense à mon chat
Il me regarde avec indifférence pis…
Y a pas l’air de s’en faire j’pense… à mes échecs
Je me remémore mon passé, pis faut que je fasse avec
Des fois j’ai peine à croire c’que j’ai pu faire de pas correct
C’est fou jusqu’où on va pour que les gars d’la gang nous respectent
J’pense qu’il est temps que je panse mes plaies, pis que j’désinfecte
Aujourd’hui, j’pense à ne pas trop faire de bruit pour mon voisin
Faut que je pense à mettre de l’essence, aller loin
J’pense à barrer mes portes, protéger mes biens
Faudrait pas que ma blonde avorte, j’veux au moins trois gamins
J’pense aussi que sur la Terre y a plein de requins
Que c’est facile de nous faire taire, corrompus, ben quin
Les humains ont faim de récompenses personnelles
Et au bout du chemin l’avarice compense personne elle
J’pense… qu’on s’fait fourrer plus qu’on pense
J’pense… que mes pensées fécondes abondent comme les ondes immondes qu’y a partout dans le monde
J’pense au tiers monde
Toé, as-tu déjà manqué d’argent ?
Pas pour t’acheter une PlayStation là, mais pour payer ton logement !
Ta bouffe, ton transport, le téléphone, Vidéotron, Internet, le gaz, l’assurance, l’électricité, un loisir, papier de toilette ton prêt
Quand t’as plus rien, tu fais quoi après ?
Les cartes de crédit une fois remplies demandent de l’intérêt !
Comme un tourbillon, certains tournent en rond
Pis y savent pas où est-ce qu’y s’en vont
Franchement, j’pense qu’on doit vivre dans le présent
Parce que trop penser c’est pesant
Et toi, à quoi tu penses ? -
La révolte
FEAT MONK-E
Le vrai combat s’passe à l’interne
Y a du karma qui nous gouverne
Fais attention à tes actions et aux pensées que tu germes
On a le devoir de mettre un terme aux balivernes
L’argent, le pouvoir, les guerres de territoires on peut voir où ça mène
Drapeau en berne
Que les gouvernements se la ferment !
Ça ne va même pas bien dans nos fermes
On envoie un message ferme
Car faut faire freiner ces faux frères et cette folie du fer
Afin que chacun mange à sa faim et ce jusqu’à la fin
Contre Lucifer et Séraphin
Tous des pairs pour la Terre
Qu’on génère de la lumière à travers ce qu’on dégage
Que ce système qui sème la haine si t’as pas les poches pleines et qui nous kills !
Eh bien qu’il dégage !
Qu’on le remplace et qu’on fasse place aux changements
Plus besoin de rapaces, de visages à deux faces au Parlement
Le tout commence par l’enfance, l’essence de l’éducation
Et prendre conscience de c’qu’on pense
On veut une grande révolution
Cette planète n’est pas nette
Les pays baignent dans les dettes
Certains moutons m’inquiètent
Où est le bouton Reset ?Si je mets de l’eau dans mon vin, le bocal va déborder
Mes boys sont révoltés, tannés de se faire dérober
Leurs contrats sont erronés
Je les ai décodés
Dès que possible, ils génocident, les peuples qui peuvent résonner.
Né, né, né comme naissance nouvelle
Pour celles et ceux qui peuvent enfin décoller pour vrai
je voudrais écrire des couplets pour que l’Éternel s’répète comme un perroquet
If, c’est la fin de l’objectif une fois qu’on a enlevé l’objet.
So, j’observe pour de vrai
On repart à zéro, qualités et défauts, on perfectionne nos réseaux sans l’égo qui résonnait
L’idée renait, mais je me connais, je déconnecte c’qui déconnait,
je vais rien te promettre si c’est pas vrai
Mais je te promets que le bon prophète projette l’amour dans ses projets. -
Voilà pourquoi
Ado j’fumais trop d’pot
En classe j’étais sur le spot
Je baisais pas de capote
Je faisais ce qu’on croyait hot !
À la recherche d’un antidote à mes malheurs intérieurs
Affecté par la peur de ma demeure
Et un manque de mœurs
Paradoxe, j’ai connu la désintox
Six mois enfermé dans une box
Le vrai combat de boxe
Précieux était devenu le poster de Samantha Fox
Les cigarettes et mon tape deck, rien d’orthodoxe
À seize ans c’est chiant d’être adolescent pas d’argent
Je me sens différent, indifférent aux commandements de mes parents
L’enseignement, on dirait qu’ils font que nous placer par rangs
Qu’au fond ils veulent qu’on n’ouvre notre gueule qu’une seule fois par an
Vient que je me demande comment je vais faire pour m’en sortir
Tanné de porter le linge de mon frère pour bien m’assortir
Alors, j’implorais en prière de rire et de sortir
De retourner dans le peloton duquel mon père m’avait fait sortirÇa a commencé à l’adolescence, l’enlisement dans l’indécence
Balançant entre 2 extrêmes sans trouver le centre
Ce fut le début de ma lente descente vers la délinquance
De plus en plus de mal à me mettre en selle
Le potentiel de nuisance n’avait d’égal que la puissance du
tremblement de terre dont ma tête était l’épicentre
Mais pour qu’une âme soit survivante il faut qu’on la remplisse d’essence
Cette folle existence fallait que j’y trouve un sens
Fallait que ça cesse les relents de chanvre dans ma chambre
Avant qu’on me compresse dans un centre
Ça fait que finalement l’ostie de fou
Avec ses jeans pleins de trous
La fougue il l’a pas trouvée à l’école ni dans les dogmes
Ni dans l’alcool ou la drogue
C’est en tournant autour de mon nombril que j’ai compris
Qu’en écrivant une chanson j’avais au moins une raison de vivre.Chu parti de rien
Pas de diplôme en main
À dix-neuf ans en appartement
Pas de divan, juste une table de seconde main
Mon destin semblait de travailler comme un chien
Afin de subvenir à mes besoins
Debout à quatre heures du matin
À cinq heures ça écœure de prendre l’autobus au coin
Il fait noir pendant le trajet, on va s’asseoir comme un rejet, histoire de budget
Quand tu n’as pas de secondaire frère
C’est clair que t’és manutentionnaire en bas de l’échelle
Salaire de misère lequel me fournit repaire, l’essentiel
L’impression d’n’être qu’un maillon
Une terre qui est sans ciel
Il me fallait des buts afin de sortir de la rue
Le hockey balle et les décibels c’était un bon début
Voler de mes propres ailes
J’ai trouvé l’idée si belle
Un moyen d’être bien dans ma peau
À mon plein potentielCatapulté dans un monde de putes et de proxénètes
Je rêvais de voir ma tronche à Musique Plus et sur internet
Mais en ce monde de pubs et de marionnettes
J’étais juste un frustré de plus sur cette planète pas nette
Mais ma palette est plus que prête
Passe-moi la puck pis je vais compter des buts
Comme l’a déjà dit Dédé jadis a travers les brumes
En attendant je sais pas comment vendre mon talent
Ça fait que j’vance contre le vent
Ça fait un bout de temps que mes rêves d’adolescent sont décevants tandis qu’ il y en a tant qui se vantent dans mon écran. C’est pas que je manque de cran
En fait je manque de temps c’est stressant !
J’suis en sacrement depuis que j’ai treize ans
Ben oui c’est moi le genre d’habitant qui se câlisse des statistiques ainsi que de c’qu’ a dit l’arbitre
Je veux juste écrire un autre chapitre
Et crier ce que j’ai appris
Avec des lyrics qui décapitent et mettent
Les has been au tapis ! -
C'est pour moi
Je chante parce que ça me tente.
Ça fait maintenant plus que dix ans. Imagination surprenante. C’est ça qu’ils disent hein ?
Qu’importent leurs attentes, je m’alimente en le faisant.
Au moins ce qui me tourmente colorie ma vie comme un faisan. Si j’aime ça METS-EN.
Quand j’invente je sens mon sang circuler.
Les neurones de mon cerveau stimulés.
Regardez mes bras gesticuler.
Deux soldats constamment en train d’articuler. Yo
Pour récapituler, bro, sans cette musique magnifique et mal évaluée je serais devenu un enculé.
Sérieusement, j’ai maintenant les 30 ans.
Mes tympans trippent autant qu’avant.Ché pas si t’entends,
l’émoi qui passe à travers ma voix à l’instant.
Les pulsions que je t’envoie.
Moi j’ai fait mon choix. Je m’emploie à plein temps.
Et franchement, je capote.
Être le pilote c’est vraiment hot.
Avec ma flotte, je mijote concocte mon antidote.C’est pour moi que j’essaye même si la côte est haute.
C’pour moi que je surveille, corrige constamment mes fautes.
C’pour moi que je me réveille, envoye et que ça saute.
C’pour moi que j’embraye sans attendre après les autres.
Des soldats qui disent (C’pour moi).J’pars ma business. Départ de mon feu d’artifice. June s’empare se hisse gagne des parts au box-office. Ce n’est que justice. Chu un artiste sans malice qui attendait le moment propice. Aucun sacrifice, fils que de l’exercice. La passion comme complice rend service. En occurrence j’avance parce que je tiens le gouvernail. J’t’épargne les détails de circonstance. L’essence de c’que j’pense a du sens et tient les rails. La chance ne rapportera jamais autant que le travail. J’ai l’astuce, je garde le focus comme un épouvantail. Compassion comme compagnon dans la bataille. En plus du pardon aux samouraïs qui me cisaillent. J’ai signé un bail conçu sur le gain de médailles. Depuis le début, j’ai su qu’on sue sinon ciao bye. En général, j’active les trouvailles. Chu un général qui génère, ne cherchez pas la faille.
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Atteinte
L’existence sur Terre semble un mystère
On traîne avec nous ce corps que l’on gère et nos pensées que l’on génère
Comment faire pour passer au travers, demande à ma mère
Elle, elle est Taureau, mais elle a le cancer
Sa sœur au bout du rouleau meurt, on l’enterre
L’épuisement des traitements, les effets secondaires ont eu le dessus en peu de temps d’un de nos pairs
Asteure, aux heures, elle pleure
Elle en a gros sur le cœur
Moi et mon frère, on ne sait plus trop quoi faire
Contre cette chimère qu’il faut lui extraire
Notre mère mérite de vivre en bonne santé
Sans arrière-pensée pour la hanter, mais cette existence la brûle à petit feu Une malchance fait surface aussitôt qu’elle prend du mieux
T’as beau garder espoir, croire en Dieu
Le cancer peut faire voir ce couloir lumineux et éternel
J’ai peur pour elle, cette femme maternelle qui m’aime d’un amour inconditionnel
Ç’a pas de bon sens ce qu’elle supporteQuand un membre d’la famille t’annonce qu’il a le cancer
Tes pupilles vacillent, surprise ça fout à l’envers
Qui sait comment réagir quoi dire sans mentir
Pleurer ou garder le sourire
On espère tous qu’à va guérirParce que, à voir ses yeux, sa face, on dirait qu’il pleut, qu’est-ce que tu veux que je fasse
J’ouvre mes bras anxieux je l’enlace
J’trouve plus les bons mots à ses plaintes
L’opération, la chimio, les rayons de la radio activent ses craintes
Maintenant à moitié éteinte, pour un rien elle s’éreinte
Ses cheveux tombent et ils n’ont plus la même teinte
Elle succombe à ses plaintes, une colombe atteinte
Une tumeur pour que tu meures
Ça change les habitudes
Doutes-tu de tes aptitudes ?
L’inconnu sème l’inquiétude
L’Ativan calme les peines ses amplitude
Et ton corps passe à l’étude du mal en multitude
Divorcée, célibataire, ça commence à s’corser dans son compte bancaire
Autre tragédie de cette maladie, c’est qu’la colonie gruge les économies de la secrétaire
Y me semble qu’elle a déjà assez de stress à gérer
Maman tu m’as aidé tu sais que pour toé j’irais partout sur cette sphère
Au plus profond de la mer parce que je suis vraiment fier que tu sois ma mère
Ma mère :
Comment expliquer la peur qui m’a habitée dans ce corps qu’on a coupé, brûlé, irradié
Je me suis cachée, isolée
J’ai eu envie de tout quitter, rester couchée
Aujourd’hui j’ai mon trophée, mon petit-fils Timothé -
Tout ce qu'on a fait naître
La première fois que je t’ai vue, j’ai perdu tous mes sens
Assise au salon bien vêtue, ton regard frôlait l’innocence
Une jeune femme à la découverte d’un Nouveau Monde
Une princesse profonde qui jouait comme une fillette à La Ronde
T’étais à la recherche d’un garçon qui pouvait te correspondre
Ça tombait bien, bébé, je me cherchais une blonde
Et je t’ai draguée sans relâchement afin de te prouver mes envies
Ça fait maintenant plus d’un an qu’on vit ensemble ma chérie
Oh oui, on a relevé plus d’un défi
On a appris à vivre à deux et à s’lire dans les yeux
Lorsqu’on relaxe dans le lit le soir, je me compte bien chanceux
De pouvoir rire autant en s’racontant le bon vieux tempsTout ce qu’on a fait naître
Un nid qui risque de disparaître
Notre amour me semble rempli de peut-êtreTu m’as appuyé dans mes prises de décisions
J’ai laissé mon ancienne entreprise pour vivre ma passion
Malgré ta peur qu’il n’y ait plus de beurre à la maison
Tu m’as ouvert ton cœur aux odeurs des quatre saisons
Je ne sais pas quelle aventure le futur nous réserve
Puisque le goût de voyager est une brochure que tu conserves
Il t’arrive plein de malchances immenses et ça t’énerve
Dis-moi sur quel pied tu danses, qu’est-ce que tu veux j’te serve ?
Je te sens distante, prête à partir dès que quelque chose plante
J’essaie de t’aimer de tout mon corps, mais ces pensées me hantent
Qu’il est possible que tu prennes ton essor vers l’Australie
Ou n’importe où quelque part, juste pour changer de paysComment faire pour s’aimer à distance ?
Tu sais que je n’apprécie guère la mélodie de l’absence
Notre amour reste à jour même pendant la nuit
Sans toi sous mon toit, vite à court, je m’ennuie
Confus je tente de garder le contrôle
Puisque la vision du début de notre fin n’est pas drôleChérie, soyons honnêtes
Je t’aime et c’est pourquoi
Je chante à ta fenêtre
Comme autrefois -
Mon histoire
Mon histoire est assez simple tu vas t’en apercevoir.
Ça faisait plusieurs années
Sans rien recevoir en prime.
J’accumulais des rimes dans mes tiroirs.
Mais c’était à prévoir.
Dans la chanson, on est des millions à vouloir percer.
Seul à y croire, donc controversé.
Les critiques rasoir tentaient ainsi de me bouleverser.
Si t’as déjà voulu de l’extraordinaire, tu sais comment c’est.
Par la lumière d’un rêve tout peut commencer.
Gamin devant le miroir, impro sur le bord de l’eau.
Des moments marquant l’espoir et le vouloir d’un ado.
À dix-huit ans, la vie m’a remis un cadeau, une raison de vivre.
L’amour du tempo, plus question que je m’en prive.
Agressive cette passion donne un sens à ma vie.
Elle active une espèce de mission. Et je la saisis.
Mon existence c’est celle-ci et je sais si je réussis
Je serai fier de mes acrobaties.
J’ai su dès le début qu’il fallait que je garde espoir.
Que pour sortir de la rue, j’devais commencer par y croire.
Apprendre de mes bévues, être fier de chaque petite victoire.
Et si des fois j’ai perdu, j’ai continué d’écrire mon histoire.Pour ma part au départ on était trois à rapper.
On avait du fun, la tonne de freestyle qu’on s’est tapée.
La piqûre de l’écriture venait de nous attraper.
Et enfin, on voyait quelque chose de bien sur quoi frapper.
Les enfants délinquants ont tous besoin de buts sérieux.
Mais ça remet tout à demain et chaque matin le temps se fait plus vieux.
Pas facile de passer de débile à studieux.
Une âme fragile, de nos jours, ce n’est pas toujours avantageux.
De toute façon vient que le groupe se sépare.
J’en ai perdu ma troupe et le ballant de ma chaloupe.
La drogue ça coupe le cerveau et j’en prenais trop.
C’pas amusant d’être un accro.
De constamment repartir à zéro, au bas de l’échelle au boulot.
Je n’étais pas bien dans ma peau.
Mais je savais que j’avais ce qu’y fallait pour marquer un tour du chapeau.
Fa que j’ai pris mon courage à deux mains.
J’ai fait en sorte qu’on m’ouvre des portes que je sorte de mon coin.Donc je me suis lancé sans penser aux premiers venus.
Geste insensé, oui je le sais, je me suis déçu.
Mon frère avait des contacts à cause de sa revue.
J’voulais être entendu. L’ambitieux a tout de suite vu
Que dans ce milieu nombreux sont ceux qui jouent un jeu venimeux.
La moitié s’pognent la queue, en plus qu’y s’prennent pour des dieux.
De fameux, il n’y a qu’eux. Fa que j’ai fui entre mes quatre murs.
J’ai écrit pendant des jours, des nuits avant de me sentir mûr
Pour un retour futur devant un auditoire.
En concours je me sens comme un rat de laboratoire.
Mais qu’est-ce qu’un artiste ne ferait pas pour s’faire voir.
Va savoir ! Chacun choisit sa trajectoire je te le dis.
Ma musique est magique, j’rappe avec mes amis.
En rond, on chante des chansons, on s’amuse toute la nuit.
Et si jamais je ne vends pas cinquante mille copies,
Ben au moins, j’aurai fait de la prose la cause de ma vie. -
Le reflet
J’diffuse ma vision, description de la vie sur papier et microphone.
Le reflet d’une société habitée par les hommes.
Qui consomment un maximum et brisent tout comme un coup de magnum.
La vérité assomme, il est temps qu’on donne de son temps mon chum.
Regarde dehors, juste sur le rebord de ta fenêtre, alerte au smog.
Les millionnaires nous endorment et fournissent des drogues, nous déploguent
La conscience influencée par ce qui est en vogue.
Cette matrice m’attriste, besoin d’un psychologue.Je propage mes écrits et décris le reflet,
Une image qui représente une partie de c’qu’on est.
Un présage pour que ton esprit repose en paix.
De vrais sujetsLa pauvreté ça fait dur. Ce n’est pas tous qui dorment entre quatre murs.
Plusieurs meurent de soif et d’autres bousillent, gaspillent l’eau sur leur verdure.
Tournent le dos à Mère nature.
Immature, l’humain s’aventure vers un futur précaire et les filles s’achètent comme d’la peinture.
Pour cinquante dollars présente ton dard, frotte ta quéquette touche des seins durs.
C’est connu, il y a un cerveau qui part d’en bas de la ceinture. C’t’un fait.
Pourtant chaque femme mérite d’être satisfaite.
Sur cette planète, on est prêt à te péter pour remplir son assietteTanné de regarder les nouvelles à la télé. Celles qu’on me propose sont moroses.
Comme si y’avait que des mêlées de mêlés, de fêlés montrez-moi autre chose.
On a eu notre dose. Y’en manque pas gros pour l’overdose la psychose en plus
Que le métro explose.
Bienvenue à bord de nos rêves, au centre de nos cauchemars.
Prisonniers de notre corps vulnérable jusqu’à la mort.
Chacun veut sa part du gâteau. Vivre à l’intérieur du château.
Une moto, un bateau, une auto servis sur un plateau.